Création du réseau pluvial : Un démarrage des travaux sous conditions

 La Commune de Doudeville, sera l’un des principaux financeurs de la mise aux normes de la station d’épuration, du moins pour la partie réseau des eaux pluviales. Ce domaine, est en effet une compétence communale. La Mairie y travaille avec le SMEACC (Syndicat Mixte Eau et Assainissement du Caux Central), coordinateur du projet. Si tous les délais sont respectés, le démarrage des travaux devrait intervenir fin 2025. Cependant, la Mairie alerte que la réalisation des travaux sera pleinement conditionnée à l’octroi de subventions.

M. Durécu, maire, présente la 1ère ébauche de l’étude.

L’origine du contentieux

C’est un dossier dont l’origine remonte à 2008, date de la création de la station d’épuration. Concrètement lors de sa conception, la station a été dimensionnée pour traiter toutes les eaux usées du bourg. Le problème vient du réseau unitaire sur Doudeville, intégrant les eaux usées et eaux pluviales. Ce second aspect n’a pas été suffisamment pris en compte et la station d’épuration sature en cas de fortes pluies, provoquant des déversements dans le milieu naturel.

La Préfecture a demandé une première fois en 2015 une mise aux normes pour y remédier. Des études étaient en cours mais aucun chantier n’avait encore été lancé. La Commune s’est alors retrouvée dans l’impasse quand la Préfecture a notifié un arrêté en février 2022 ayant pour conséquence l’impossibilité de raccorder de nouvelles constructions au réseau. Ainsi, à ce jour la Commune ne peut plus délivrer de nouveaux permis de construire, ce qui bloque de nombreux projets.

La solution choisie

L’estimation pour individualiser l’intégralité du réseau Doudevillais avoisinerait 5 millions d’euros. La solution choisie, la plus pragmatique et aussi la plus économique est de déconnecter les bassins de rétention et une partie des eaux pluviales du centre-bourg. Les travaux demeurent estimés à plus d’un million d’euros. Une tranchée de plus d’un kilomètre sera nécessaire pour installer la nouvelle canalisation. Elle passera notamment par la rue Auguste Cavé, route de Seltot, rue Cacheleu…

En parallèle, des aménagements plus conséquents de la voirie pour de rendre ces rues accessibles aux personnes à mobilité réduite sont à l’étude.Une première ébauche est affichée en Mairie et en téléchargement sur le site de la ville.

Une réalisation sous conditions

En conclusion, le lancement des travaux est conditionné à deux principaux facteurs qui ne sont pas du ressort de la Commune. Le maître d’ouvrage délégué (le SMEACC) devra tenir les délais réglementaires. Tout retard qui ne permettrait pas de déposer les demandes de subventions reporterait d’autant le projet jusqu’à pouvoir de nouveau les déposer l’année suivante.

Le financement de l’opération doit aussi être compatible avec les réalités budgétaires de la Commune. Sa capacité d’emprunt est limitée. Un rejet des demandes de subventions ou des attributions à des montants moindres pourraient reporter le chantier jusqu’à ce qu’un nouveau plan de financement puisse être défini.